Le médium laque flamand : une version différente du médium gras à la manière flamande

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Le médium laque flamand Atelier des Fontaines

Un médium flamand très spécifique

Les recherches continuent. Depuis 2008, nous y travaillions. Les essais et erreurs furent nombreux, mais le résultat est là : une version différente du médium gras à la manière flamande est née sous la forme d'un médium, lui aussi oléorésineux, très tirant, mais se tendant à la pose telle une laque : le médium laque flamand.

Son originalité ? Un choix d'huiles différent associé à un mode de cuisson particulier. Ici, il n'est plus question d'un mélange  à froid de produits préparés au préalable. La cuisson des ingrédients, difficile à maîtriser tant par sa durée que par la température souhaitable, nous a demandé de longs mois de travail et d'innombrables essais pour un résultat qui restait aléatoire. La patience et le travail menant à tout, nous sommes enfin à même de proposer un tout nouveau médium, proche par ses matériaux de base des différentes versions du médium gras, mais fort différent par les sensations picturales qu'il offre et les effets qu'il permet.

Caractéristiques du médium laque flamand 



Le médium laque flamand : un produit épais, semi-pâteux...

Plus épais, semi-pâteux, mais de consistance moins gélifiée, donc moins thixotrope que le médium gras, le médium laque flamand ne coule cependant quasiment pas en situation de travail, même dilué et posé sur une surface verticale.

... mais qui ne coule quasiment pas à l'emploi

Un médium tirant
qui permet des effets de grain...

Du fait de cette consistance très particulière, il permet des effets totalement contradictoires : 

Parce qu'il est épais et prend vite, même allongé d'essence, il oppose une résistance au mouvement, un tirant très caractéristique, si bien que les couleurs posées à l'aide d'une brosse tenue très à l'horizontale accrochent parfaitement le grain du support. Il permet donc des effets de matière tout à fait intéressants, ainsi qu'un graphisme très incisif.



... ainsi qu'un graphisme incisif



Une transparence exceptionnelle



Cependant, posé sous forme de glacis, sa transparence exceptionnelle combinée à sa faculté de se tendre sans garder les traces de l'outil en font un médium à effet de laque particulièrement remarquable. Posé de manière mince ou plus épaisse, il tend à effacer quasiment toute empreinte d'outil et prend la forme d'un film parfaitement brillant et tendu. 

Un tendu remarquable

Notez que les superpositions dans le frais et sans aucun mélange sont parfaitement possibles...

Un médium au brillant prononcé et durable ;
des superpositions faciles

...  que le médium soit employé pur...

... ou dilué.

Jeu de superpositions dans le frais



  

Des empâtements lourds et sans risque de craquelures

Par ailleurs, composé à partir d'huiles elles-mêmes naturellement très pâles, le médium laque flamand offre une surface finale fort peu colorée  qui s'éclaircira encore au séchage. Il siccative en quelques jours amenant la mise en place d'un film pictural relativement dur, tout en permettant aussi la pose d'empâtements demeurant remarquablement souples, sans aucun risque de craquelures. 

Et, toujours selon nos convictions, une émulsion correspondante adaptée à la technique mixte



Une émulsion qui autorise une facture enlevée

Employé en émulsion à l'aide de notre liant aqueux habituel, le médium laque flamand permet de beaux modelés (voir les portraits donnés en exemple) mais, du fait de son épaisseur et de son tirant, il s'exprime de manière privilégiée dans une facture gestuelle à la matière très présente.

De la vélature opalescente
à l'opacité prononcée

De plus, selon les couleurs auxquelles il est mélangé, en particulier les blancs, il autorise aussi bien la pose d'opacités que de vélatures translucides.

Opaque ou transparent : une facture contrastée

Il ravira les adeptes d'une peinture à la fois vigoureuse et précieuse, alternant de profondes transparences et des lumières étincelantes en un jeu contrasté typique de celui des peintres flamands des XVIème et XVIIème siècles.

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Ingrédients

Médium gras :

• Huiles cuites
• Résine mastic de Chios garantie
• Essence de térébenthine rectifiée
• Oxydes métalliques

Émulsion du type eau dans l'huile :

Liant aqueux naturel stabilisé en émulsion dans le médium gras

Diluant recommandé pour le médium et l'émulsion :

Essence de térébenthine rectifiée, de préférence.
Si besoin, une petite proportion d'essence d'aspic ou d'essence de pétrole à évaporation lente - mais pour celle-ci, en quantité modérée - peut être adjointe afin d'augmenter le temps de prise du médium.

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